J’ai eu la chance de rencontrer dernièrement Suzette Sandoz, professeur honoraire de droit. Nous avons discuté longuement et ça a donné un partage passionnant, humain et magique, une rencontre magnifique, digne de ce que la vie peut vous apporter de plus beau quand vous ne vous y attendez même pas/plus… Nous avons parlé des valeurs que cette société est peut-être sur le point de perdre (ou est-elle en train de se perdre elle-même ?), je garde espoir, je m’y accroche, ce genre de rencontre prouve que ça en vaut la peine.
Dans son article publié ce matin sur son blog, elle a réuni les éléments qui racontent en partie mon histoire, comment Loup Chocolat est né, son ambition, sa vision… sa route qui ne cesse d’être passionnante et emplie de valeurs humaines à affirmer et à défendre.
Nous avons tous un rôle à jouer. Que chacun lance son dé et sort de sa case… Un monde plus juste, plus équitable, plus humain, relève de notre propre jeu. Je lui retourne donc ce titre « d’être humain exceptionnel ».
Le Népal et le Vietnam ont été les pays qui ont donné naissance à Loup
Chocolat. C’était déjà en 2006, comme le temps passe. Je n’oublie rien.
Dans mon futur recueil de textes et de nouvelles, plusieurs seront
dédiés à ce voyage et notamment au Népal. Deux pays que j’ai adoré et
qui m’ont procuré quelque chose de magique. La production de mes sacs
est bien au Vietnam et ça a été merveilleux de mettre ça en place.
Évidemment, le défi n’est jamais fini et ça continue… Faites un petit
tour sur le site web si le cœur vous en dit.
En cette période de l’Avent :),
j’ouvre une porte qui vous invite à découvrir un récit d’une de mes
expériences de ce voyage en 2006… Je partage ci-dessous un extrait
d’une de mes lettres que j’avais adressée à une amie en Suisse, Sabrina.
Je lui raconte un petit bout de ce Népal…
« Hello ma belle, …
Ici c’est un endroit magnifique, les gens vivent, mais ça se passe à
l’intérieur d’eux-mêmes, ça se sent très fort. Oui, il y a de la
pauvreté, c’est un fait, mais il y a beaucoup de richesses aussi, c’est
prestigieux le Népal ! C’est plein de touristes heureux dans la rue!
Peut-être en raison de tous ces sommets qui entourent ce pays et qui
représentent un défi dans leurs yeux, dans leur cœur, dans leur vie…
Certains en sont revenus, d’autres se préparent au départ.
…Je
suis très attirée par la pierre jaune, l’ambre. Il semblerait qu’il
s’agisse de la terre et du vent… j’associe ça à la responsabilité et
la liberté. Oui, je me sens devenir responsable de quelque chose, tout
en étant sereine envers moi-même. Je fais plein de connaissances, les
gens s’approchent facilement, je ne passe presque pas de soirée seule.
C’est aussi un signe très positif pour moi. Et en fait, j ai eu une
aventure, avec un très beau black, qui est là pour enseigner
l’anglais…son nom Zaccheus, j ai passé du temps avec Aurélien dans les
CyberCafés, trés sympa et drôle, j’ai rencontré un israélien, Eyal, un
mexicain, Oscar, des filles de France, et aussi une suissesse qui
travaille comme médecin à Martigny ou Sion, je ne sais plus.
…J’ai vécu quelque chose de spécial l’autre jour avec un enfant, je
m’en souviendrai pour l’éternité, je crois. En fait, il m’a fait
rencontrer la mère en moi. Je t’explique…
Je suis allée à Bhaktapur samedi dernier avec l’israélien d’ailleurs. Un village perché sur la montagne à 1400m environ. C’est un endroit magnifique, il y a une énergie belle et rare, tout est scénique, d’une ambiance pacifique incroyable. Je n’ai vécu et reçu que de belles choses toute la journée. Mais voilà, en marchant, tout d’un coup devant moi (nous), un petit bout, pas plus haut que trois pommes… il marchait seul au milieu de la route, et pleurait, criait. Autant pour les gens d’ici c’est une scène habituelle, moi ça m’a appelée, ça m’a retenue… Peut-être il savait marcher que depuis quelques jours, et il était seul… tout en pleurant, il ne renonçait pas, ça se voyait, c’est ce qu’il dégageait, personne ne pouvait l’arrêter, c’est comme s’il tentait le tout pour le tout. Je me suis arrêtée vers lui, je me suis baissée pour le regarder dans les yeux, et j’ai pensé qu’il devait avoir faim. Comme on avait un bout de cake, on le lui a donné. Il l’a pris, il a arrêté de pleurer, mais ne le mangeait pas. Ensuite de mes mains, j’ai pris un morceau de ce cake pour le diriger vers sa bouche, et il était content… moi ça m’a profondément touchée. Parce que je me suis dit encore une fois, il sait marcher, peut-être depuis quelques heures, mais il cherche, il veut cette main qui se dirige vers sa bouche, le cake ne suffit pas… Voilà l’histoire. Alors je l’ai un peu nourri avec mon geste, mais lui il a déplacé des montagnes dans ma vie, c’est sûr. C’est comme s’il avait balayé une crainte en moi avec son attitude déterminée à poursuivre sa route pour trouver cette main prête à se tendre vers lui.
C’est
fou, un petit bonhomme, je ne connais pas son nom, je ne sais pas d’où
il venait, je sais juste qu’il allait… La Vie le lui avait déjà
enseigné, la Vie c’est d’aller, là, vers l’avant … »
L’EXTRAIT EST TERMINE. LE RELIRE, C’EST LE REVIVRE. J’AI L’IMPRESSION QUE J’Y RETOURNE BIENTÔT DANS CE PAYS 😉